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Signification du blason :

L'Aveyron a repris le blason du Rouergue dont il est issu. Le léopard lionné est une brisure des armes de la Guyenne, dont le Rouergue était une des composantes. En effet la province porte un léopard d'or dans sa position habituelle.


Armoiries :


Les armoiries du département de l'Aveyron se décrivent: de gueules à un léopard lionné d'or.
Ce sont les armoiries de l'ancienne province du Rouergue qui correspond au département actuel de l'Aveyron.

 

Histoire :

Le département de l'Aveyron, créé en 1790, recouvre à peu près le territoire de l'ancienne province du Rouergue. Peuplée à l'époque de la colonisation romaine par les Rutènes, tribu gauloise cliente des Arvernes, ayant pour capitale Segodunum (Rodez), la région connut les invasions barbares (Wisigoths, Francs, Sarrasins). Evangélisée selon la légende par st Martial, elle forma le diocèse de Rodez, et par démembrement de ce dernier, celui de Vabres. Dès le 9ème, le comté du Rouergue entra dans le domaine des comtes de Toulouse. Plusieurs seigneuries laïques (comté de Rodez, vicomté de Millau), ou religieuses (évêché de Rodez, domerie d'Aubrac, abbayes de Conques, Sylvanès, Bonnecombe, Loc-Dieu) s'y développèrent. Echue au 13ème à Alphonse de Poitiers, frère de St Louis, puis à sa mort aux rois de France, la province fut douloureusement marquée par les rivalités franco-anglaises au cours de la guerre de Cent ans. Elle fut quelque temps cédée à l'Angleterre par le traité de Brétigny en 1360. Elle eut à subir les brigandages des Grandes Compagnies de Routiers, menées par Rodrigue de Villandrando. Au 14ème, le comté de Rodez, transmis par mariage aux Armagnac, subit les destinées de cette puissante et remuante maison féodale. Il fut par la suite attribué aux ducs d'Alençon, à Marguerite d'Angoulême et par elle aux d'Albret, avant d'être définitivement rattaché à la Couronne par Henri IV. Les troubles religieux du 16ème ébranlèrent le Rouergue, demeuré catholique dans sa majorité. En 1643, eut lieu en bas Rouergue la révolte des Croquants, paysans écrasés par la misère et les impôts. En 1779, Villefranche-de-Rouergue devint la capitale d'une petite province (Quercy-Rouergue). Enfin, en 1808, St-Antonin et la basse vallée de l'Aveyron furent réunis à nouveau au département du Tarn-et-Garonne. 1790 : création du département avec 9 districts : Aubin, Millau, Mur-de-Barrez, Rodez, Saint-Affrique, Saint-Geniez-d'Olt, Sauveterre, Sévérac-le-Château, Villefranche
1800 : création des arrondissements : Espalion, Millau, Rodez, Saint-Affrique, Villefranche-de-Rouergue
1926 : suppression des arrondissements d'Espalion et Saint-Affrique.

Arts, activités et économie :

Le patrimoine artistique et architectural de l'Aveyron est exceptionnellement riche et diversifié. L'abondance des vestiges, les très nombreux dolmens (l'Aveyron est le 1er département de France par leur nombre), menhirs et tumulus témoignent de la vitalité et de la permanence de l'habitat à l'ère préhistorique. Les statues-menhirs constituent un ensemble unique. L'atelier de la Graufesenque, le plus important de la Gaule romaine, a fourni une céramique sigillée d'une grande qualité. L'épanouissement religieux s'est manifesté ici avec un bonheur particulier. L'église de Conques, chef-d'oeuvre roman, est connue tant à cause de son architecture que de la richesse de son trésor. Cependant, elle ne doit pas faire oublier qu'il existe dans l'ensemble du Rouergue un grand nombre d'édifices romans, modestes églises ou simples chapelles rurales, où l'influence auvergnate apparaît dans un clocher-peigne, un bel appareil austère, ou un toit de lauzes (Perse, le Cambon.. ). L'art gothique, d'influence méridionale, a laissé un certain nombre d'églises remarquables (église de Najac, collégiale et chartreuse de Villefranche-de-Rouergue, églises de Rieupeyroux et St-Côme-d'Olt, chapelle des pénitents de St-Géniez-d'Olt..). Les rivalités féodales et les guerres ont nécessité la création de châteaux forts (Panat, Estaing, Loupiac, Séverac) dont il ne reste parfois que des ruines émouvantes (Aubin, Peyrusse, Calmont-d'Olt, Najac, Belcastel). Les villages se sont entourés de murailles (La Couvertoirade, La Cavalerie, bastide de Sauveterre, Saujas, St-Jean d'Alcas.. ou se sont dotés d'églises fortifiées pouvant servir de refuge (Inières, Ste-Radegonde, Boussac). L'art de la Renaissance est représenté par les châteaux de Bournazel, de Graves, de Sauvensa, d'Espalion, ou les belles maisons de Rodez. Le 17ème a vu s'édifier l'ancien évêché de Rodez, le château de Sambucy et quelques beaux hôtels particuliers. Une autre grande richesse du Rouergue est constitué par le grand nombre de villages ou hameaux pittoresques (Najac, Conques, Entraygues, Estaing, Cantobre, Combret, St-Sernin-sur-Rance, Rodelle, St-Côme-d'Olt). Les grandes villes (Millau, Rodez et Villefranche) ont préservé avec soin leurs vieux quartiers pleins de charme. L'architecture rurale traditionnelle variée, d'une beauté un peu sévère, reste en parfaite harmonie avec le paysage. Une vie culturelle active est le complément logique de la richesse du patrimoine; on retiendra la Revue du Rouergue, la société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron et la revue trimestrielle "Vivre en Rouergue" publiée sous l'égide de la préfecture (remarquables monographies communales de Jean Delmas, archiviste départemental).